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muserolles et autres artifices

Je voulais communiquer avec vous sur les nouveaux filets dit « anatomiques » et autres muserolles.

Cet écrit n’est pas fait pour critiquer tel ou tel matériel, mais pour vous éclairer sur les effets qu’ils peuvent avoir en fonction de leur utilisation. De grandes marques vous parlent d’étude de la biomécanique et de l’anatomie du cheval pour leur produit, alors justement parlons-en pour comprendre pourquoi il est bon ou mauvais de mettre tels ou tels muserolles ou filet.

Nous aborderons l’aspect biomécanique dans un autre article et nous allons aujourd’hui parler d’anatomie et plus particulièrement de neurologie.

Il faut savoir que, le cheval, comme tous les mammifères, possède 11 paires de nerfs crâniens. Ceux-ci prennent leur origine dans le cerveau et sortent, pour la plupart, dans la région de l’os temporal (au niveau de la têtière, et de la jonction têtière-frontal). Sans rentrer dans des détails trop important, ces nerfs interfèrent dans le fonctionnement de la vue, de l’odorat, de l’ouïe, mais aussi dans la sensibilité et l’expression de la face. Ils jouent également un rôle important dans, la mobilité de toute la tête, la mastication, la déglutition, sans oublier la mobilité d’une partie du coup et la sensibilité des viscères.

Nous allons parler des deux nerfs les plus sollicités, de par leur localisation, par le harnachement :

Le nerf TRIJUMEAU est le nerf crânien le plus gros et le plus étendu sur la face.

Il est moteur de la mâchoire et de la plupart des muscles qui contribuent à la mastication. Il est sensitif de la langue, des muqueuses buccales et nasales, et des dents et innerve également l’iris, la cornée et les glandes lacrymales.

Comme vous pouvez le voir sur le schéma ci-dessous, ses sorties crâniennes se trouvent à la jonction têtière frontale et le trajet de ses différents rameaux sont directement exacerbé par beaucoup de sortes de muserolles.

 

 

 

 

L’atteinte ou l’exacerbation du nerf trijumeau peut générer des troubles de la mastication mais surtout une hypersensibilité entrainant selon les cas encensement, sensibilité accrue au niveau de la bouche et des naseaux et agacement.

 

Le nerf FACIAL, quant à lui, est responsable de l’expression de la face. Son atteinte peut entrainer une hyperacousie (intolérance aux bruits), des problèmes de préhension des aliments, des oreilles tombantes ou lèvres pendantes ainsi que des yeux secs. Comme vous pouvez le voir sur le schéma, son trajet peut être sensibiliser par une têtière large et part tout type de muserolle.

 

 

Sans avoir encore abordé les contraintes biomécaniques, on peut déjà comprendre que le cavalier, par ignorance mais aussi par influence de mode et de marketing, peut-être à l’origine d’un cercle vicieux. La plupart des troubles citer ici, vont souvent chercher à être résolu en fermant la bouche du cheval, avec telles ou telles muserolles scientifiquement élaborées.

On peut également choisir de mettre un filet dit « anatomique » devant réduire les contraintes de matériel. Ce qui est paradoxal, c’est que tout en réglant certains problèmes, ces artifices créent ou renforcent les problèmes citer ici.

Et donc, si notre cheval continu à avoir de « vilaines habitudes », on va parler de comportement ou de caractère, mais on arrive alors dans un autre débat !

nerf facial
nerf trijumeau
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