EQUINERGIE

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Après avoir abordé les thèmes de l’extension d’encolure et de la propulsion, je voulais, dans la continuité, vous parler du rôle de la nuque dans la locomotion.

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Pour cela, un peu d’anatomie :

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• La nuque correspond à l’articulation Atlanto-occipitale qui relie l’os occipital ou occiput à la première vertèbre cervicale, l’Atlas.

• L’occiput est un os impair, il s’unie aux os pariétaux et frontaux pour former le dessus de la cavité crânienne où se loge le cerveau, entre le frontale et la têtière du filet.

• Il s’unit également, dans sa partie interne, à l’os sphénoïde et forme la symphyse sphénobasilaire, centre des mouvements des 29 os de la tête et du Mouvement Respiratoire Primaire (MRP), base de l’ostéopathie cranio-sacrée.

• Il est le siège de passage de nerfs crâniens, notamment le nerf vague, régulateur du système digestif, respiratoire et cardiaque ; du nerf hypoglosse, moteur de la langue et donc de la déglutition.

• Avec l’Atlas, ils servent d’insertion à de nombreux muscles dont bien sûr les muscles fléchisseurs, extenseur et incurvateurs de la tête mais aussi ceux responsables de la protraction des membres antérieurs et de la proprioception de ces derniers.

• Enfin, il donne naissance au ligament nuchal, essentiel dans la locomotion.

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Vous comprendrez donc que des restrictions dans cette zone peuvent être à l’origine de nombreux problèmes locomoteurs mais aussi physiologiques et comportementales.

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Intéressons-nous au ligament nuchal :

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Il part de la crête occipitale en formant une corde sur sa partie supérieur et une lame sur sa partie inférieure. La corde est la prolongation du ligament supra-épineux qui recouvre les processus épineux de la région sacré (où il se confond avec le ligament sacro-iliaque) jusqu’au sommet du garrot. Leur différence : le ligament supra-épineux est inextensible contrairement au ligament nuchal qui est elastique (cette notion est importante dans le travail du cheval, on peut chercher à assouplir le ligament nuchal). La lame s’insère sur les différentes vertèbres cervicales (sauf l’Atlas) et les premières thoraciques).

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Dans la biomécanique, il a 2 rôles importants :

• Le plus connu est celui du soutènement du balancier tête/encolure, étant accessoire des muscles cervicaux. De ce fait, il joue un rôle dans la variation du centre de gravité faisant de lui un véritable balancier d’équilibre.

• Le plus essentiel, est son rôle dans la propulsion : quand le cheval ouvre son angle tête/encolure en baissant légèrement la tête, la corde du ligament nuchal tire vers l’avant les processus épineux du garrot ainsi que les corps vertébraux. Le ligament supra-épineux, limitant l’écart entre les processus épineux de par sa rigidité, tire également ces derniers et les corps vertébraux thoraco-lombaires vers l’avant, ainsi que les iliaques, facilitant ainsi la bascule du bassin vers l’arrière et donc la propulsion !

 

La poussée sera donc facilitée et optimisée si le cheval reste avec le bout du nez au-delà de la verticale.

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L’autre point sur lequel je voulais vous apportez des précisions et le fait que la nuque, ou plus précisément les structures osseuses qui la compose, soit le siège du concept cranio-sacré. Je vais tenter de vous expliquer pourquoi et comment il y a une interaction entre le crâne et le sacrum.

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Le concept cranio-sacré s’intéresse à tous ce qui touche à l’environnement structurel du système nerveux : tous les os du crane, de la tête qui accueillent le cerveau mais aussi les structures qui protègent la moelle épinière, prolongement du système nerveux central à travers le rachis.

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La dure-mère est la membrane la plus externe qui protège notre système système nerveux : elle forme d’abord une couverture qui adhère à la face interne de la boite crânienne, puis elle forme un tube entourant la moelle épinière dans sa partie rachidienne. Ces 2 éléments se fixent réciproquement de part et d’autre de l’occiput, puis la dure-mère rachidienne vient trouver sa terminaison sur le sacrum. Dans sa partie rachidienne, la dure-mère n’adhère pas à l’os, elle est séparée de la colonne vertébrale par l’espace épidural ou péridural. Il est donc facile de comprendre que toute traction sur une extrémité peut influencer l’autre extrémité, d’où la relation crâne/sacrum.

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D’après le schéma vous pouvez voir que le mouvement de flexion de la nuque entraine une verticalisation de sacrum et inversement. Nous revenons donc dans la même logique que précédemment, mais d’un point de vie ostéopathique, cela signifie également qu’un cheval ayant un blocage de sa nuque en flexion aura beaucoup de difficulté à optimiser sa poussée et aura plus de facilité à mettre les postérieurs sous la masse, son sacrum se trouvant lui aussi limité dans son horizontalisation.

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Le cavalier est conscient de l’importance de la poussée de leur cheval, que ce soit dans le CSO, le dressage, le western ou l’endurance ou le loisir, un cheval qui ne se propulse pas aura du mal à tendre son dos, porter son cavalier, s’incurver… Mais la solution ne vient pas que des postérieurs et la locomotion est bien souvent perturbée par des problèmes concernant l’avant-main.